J’étais vraiment très circonspect à l’idée d’acquiescer aux propos de Patrick Lagacé qui dit franchement que « Jean Charest est un génie de la politique ». C’est que je n’arrive pas voir « Jean Charest » et « génie » alignés dans la même phrase sans avoir une poussée de bouton… Par contre, si je peux admettre qu’il y aurait du génie quelque part, c’est sûrement du côté de ses conseillers.
Pour démontrer ce génie, Lagacé présente « quatre variables », soit que « le PQ a perdu quatre députés », « mis à mal le leadership et l’autorité de Pauline Marois, peut-être même fatalement », « lavé son linge sale en public, avec l’air fou que cela suppose » et « payé TOUT le prix politique de la grogne entourant l’entente Labeaume-Quebecor ».
Pour ma part, ce que je trouve génial et même machiavélique, c’est qu’ « en mettant le couvercle sur un dossier qui ne faisait pas l’unanimité dans sa propre famille politique » il permet à Pauline Marois de se relever et de très possiblement continuer à mener la barque péquiste. Parce qu’un Parti Québécois avec une chef amochée est bien moins dangereux pour le Parti Libéral qu’un PQ avec quelqu’un d’autre à sa tête (faut-il encore répéter que Pauline Marois ne passe vraiment pas bien dans la population? — sûrement : la majorité des péquistes donnent l’impression de souffrir d’un problème de déni grave à ce sujet).
Mais bon, c’est peut-être plutôt moi le génie d’avoir fait ce lien-là…
(Photo : emde)